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Rencontre avec l'association Moncoutant Sans Frontières.

20 févr. 2023

Très ancré dans son territoire, le groupe Clisson est engagé auprès de différentes associations locales. Le 14 février dernier, Aude Moreau remettait un chèque de 913 € à Patricia et Vanessa, co-présidentes de Moncoutant Sans Frontières. Ce fut l’occasion d'échanger avec elles et d'en savoir plus sur cette association soutenue par le groupe depuis plus de 10 ans. Elles étaient accompagnées de Laurence, une jeune burkinabé en service civique au sein de l'association.

Rencontre avec l'association Moncoutant Sans Frontières.

Patricia Malinge, Aude Moreau, Laurence Bronzi et Vanessa Pineau.

 

Bonjour,

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots l’association ? 

Moncoutant Sans Frontière a été créée en 1998 pour venir en aide aux populations les plus démunies du Burkina Fassoet plus précisément en zone rurale dans la province de Boromo, afin d’accompagner et de former les agriculteurs à s’auto-suffire. 

 

Quelles sont les principales actions que mène Moncoutant Sans Frontières ?

- Le soutien au micro-crédit : il permet d’aider les plus pauvres qui n’ont pas accès au crédit. Ainsi, ils peuvent emprunter et accéder à des financements d’activités génératrices de revenus, principalement dans le domaine de l’agriculture. Notre association accompagne 7 agences de micro-crédit présentes au Burkina dans les zones rurales. Et en février 2023, une toute nouvelle agence ouvrira ses portes dans la capitale Ouagadougou.

 

- Le soutien au warrantage : il permet de financer la rénovation d’entrepôts afin de stocker les céréales dans de bonnes conditions, et de pouvoir les vendre plus tard dans la saison à un prix plus élevé. C’est aussi un outil de sécurité alimentaire, puisqu’il permet de ne pas tout vendre en une seule fois,de faire des réserves pour se nourrir en cas de prochaine récolte mauvaise et ainsi éviter les famines.

 

- Les bénéfices et les dons sont aussi en partie dédiés à l’accès à la scolarisationc'est à dire au financement détudes et à l’achat de matériel et de fournitures scolaires.

 

- Une autre de nos actions au sein de l’association a été la mise en place d'une correspondance scolaire au sein des écoles de Moncoutant, que nous pouvons aujourd’hui développer un peu plus grâce à la mission de Laurence. 

Laurence : “Je m’appelle Laurence, j’ai 24 ans et je viens du Burkina.Je suis étudiante en faculté d’anglais et je suis en service civique pour 6 mois à Moncoutant. Ma mission consiste à renforcer la correspondance scolaire entre les élèves des écoles moncoutantaises et les Burkinabés.   

 

Pour trouver des fonds vous faites appel à des partenariats,le groupe Clisson en fait partie. Qu’est-ce que cela représente pour Moncoutant Sans Frontière ? 

Le mécénat est très important pour nous. Le Groupe Clisson, avec qui nous avons mis en place une convention, nous soutient depuis plus de 10 ans maintenant. Il reverse chaque année 2,5 % du chiffre d’affaires de leurs ventes de produits de clôture à l’association, ce qui représente en moyenne un don de 1000 à 1 500 €/an. 

 

Cette année, Aude Moreau, co-dirigeante du groupe, va vous remettre un chèque de 913 €. Concrètement, à quoi va servir cet argent ?  

Le chèque récupéré par Moncoutant Sans Frontière sera transféré sur le compte de la Caisse de Crédit, puis il sera réparti selon les besoins. Les utilisations seront nombreuses :  

  • - en premier lieu, il servira à soutenir le micro-crédit : les burkinabés vont pouvoir se rendre en agence pour souscrire des prêts, 
  • - il va également servir à financer le warrantage, pour le stockage des céréales, 
  • - ainsi que d’autres projets qui répondront aux besoins des Burkinabés.    

 

Avez-vous des exemples de projets ?   

OuiOn a pu financer notamment des formations en gestion de budget.Lorsqu’on leur prête de l'argent, on accompagne les agriculteurs : on leur apprend à gérer un budget et à mener à bien leurs investissements. C’est aussi une des vocations de l'association : former et sensibiliser les Burkinabés afin qu’ils deviennent plus autonomes. 

 

Un petit mot sur le groupe Clisson ?  

Le premier mot qui vient à l’esprit c’est “merci”, un grand merci. Notre association est soutenue par les entreprises locales et pour nous, il y a un intérêt qui va bien au-delà du financier, c’est un soutien moral. On ressent de la bienveillance et un intérêt collectif. Cela donne du sens à notre investissement au sein de Moncoutant Sans Frontières.    

 

La situation est très compliquée en ce moment au Burkina, c’est l’occasion d’en dire quelques mots. Pouvez-vous nous en parler ? En quoi cela complique votre action ? 

Le Burkina Faso est actuellement confronté à une insécurité grandissanteà cause d'attaques terroristes perpétrées par des groupes djihadistes armés. Cette situation a un impact sur la vie politique du pays, cela engendre des manifestations et des critiques à l'égard du gouvernement face à son incapacité à assurer la sécurité de la population. 

 

Les relations diplomatiques entre la France et le Burkina Fasso sont aujourd’hui fragilisées. Il y a des tensions autour de la présence militaire française, la France a même dû retirer ses troupes sur demande Ouagalaise. Des accusations de soutien de la France à des régimes autoritaires ternissent l’image de notre pays auprès de la population et participent à entretenir un climat de méfiance vis-à-vis des Français. Les échanges sont devenuhyper compliqués. 

 

Avant, notre association organisait régulièrement des missionpour échanger et comprendre les besoins des Burkinabés. Nous avions instauré une relation de confiance. Nous pouvions aller observer sur place les projets que l’on soutenait, et cela créait une dynamique. En plus, on y allait accompagnés de nouvelles personnes à chaque fois, ce qui permettait de sensibiliser les gens de notre territoire.  

 

Pour nous cette situation est vraiment frustrante, même si ce n’est rien comparé à ce que peuvent vivre les Burkinabés. Mais, il ne faut surtout pas les abandonner dans un tel contexte, même si ça devient de plus en plus compliqué pour envoyer des fonds et qu’il faut tout justifier.    

 

Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à votre association pour 2023 ?

Avant toute chose, une belle mission pour Laurence ! 
Nous avions déjà eu l’idée, il y a un moment, de faire venir quelqu’un en France, mais ce n’était pas possible à ce moment-là, car il fallait un tuteur, etc.… Et cette année, le Directeur de la Solidarité Internationale de la région Nouvelle-Aquitaine nous a sollicité pour créer un emploi civique, une vraie aubaine !

 

Afin de trouver des jeunes motivés pour venir en France, nous avons reçu des lettres de motivation et rencontré les postulants en visioconférences. Deux candidats ont été présélectionnés. Laurence était l'un d'eux, elle a été retenue en raison de sa connaissance approfondie de la France. Et puis nous trouvions important de soutenir les femmes du Burkina, donc nous avons choisi de la faire venir à Moncoutant. 

 

Nous souhaitons aussi réussir à mener à bien toutes les actions que nous mettrons en place ici et là-bas, et qu’elles rencontrent un franc succès afin de continuer à soutenir nos amis burkinabés.

  

Pour en savoir plus, et devenir adhérent à MSF : 

 

Merci à Vanessa, Patricia et Laurence de s’être prêtées au jeu du question-réponse.  

Notre groupe est heureux de soutenir cette association. En tant qu’acteur économique très actif sur notre territoire, nous agissons aussi pour la vie culturelle, sportive et éco-responsable locale.  

Nos engagements et implications sont nombreux et nous en sommes fiers.