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Note de conjoncture - Mars 2024

26 mars 2024

Un contexte économique morose

Note de conjoncture - Mars 2024

En cette fin de 1er trimestre 2024, où en sommes-nous en termes de conjoncture, aussi bien au niveau de la demande que de l’évolution des prix ?

 

Globalement, la consommation d’acier est en retrait partout, en France comme en Europe. L’Allemagne est particulièrement touchée du fait de la baisse de ses exportations de matériels et biens d’équipement. En France, le secteur de la construction est très impacté par la baisse des mises en chantier, tant pour les maisons individuelles que pour le logement collectif. Pour ne rien arranger, l’arrêt pendant 6 mois, à partir d’avril, de tous les chantiers du Grand Paris pour cause de Jeux Olympiques, va accentuer cette situation. Dans l’industrie, l’activité reste convenable, quoique disparate selon les secteurs. Les fabricants de matériel et machinisme agricole sont touchés par la crise du monde agricole et s’attendent à une année 2024 compliquée.

 

Au niveau de l’évolution du prix, après avoir touché un point bas en novembre/décembre derniers, les prix se sont redressés sur ce début d’année 2024. La principale explication de ce mouvement haussier est liée au léger rebond de la demande, conséquence de niveaux de stocks particulièrement bas atteints courant du 4ème trimestre 2023. Les usines ont profité de cette courte fenêtre pour appliquer des hausses comprises entre 50 et 100 €/T selon les produits. Cette légère reprise de la demande s’est vite essoufflée et nous assistons depuis le début du mois de mars, de nouveau à une correction baissière. Les usines sont en manque de commandes et, malgré les réductions de production, se livrent à une compétition féroce.

 

Sur la filière électrique (acier à béton cranté, laminés marchands et poutrelles), les baisses constatées en mars sont liées à la baisse du prix de la ferraille.  Celle-ci est annoncée stable sur avril avec une perspective de faible reprise sur le second trimestre. Nous tablons donc sur une stabilité des prix dans les prochaines semaines.

 

Pour tous les produits issus des bobines (produits plats, tubes et profils à froid), après des hausses significatives, impulsées en fin d’année 2023 par les producteurs sidérurgiques, ArcelorMittal en tête, la faiblesse de la demande a provoqué un retournement des prix en mars. Ne pouvant espérer une reprise significative de la demande dans les semaines à venir, nous nous attendons donc à une poursuite de l’effritement des prix, pour revenir d’ici l’été aux prix du dernier trimestre 2023.

 

Enfin, pour les aciers inoxydables et l’aluminium, après plus de 2 ans de baisse continue, nous assistons à une stabilisation des prix qui semblent avoir atteints un point bas.

 

En conclusion, dans un contexte économique morose, la filière acier est évidemment très impactée par une activité en retrait dans tous les secteurs d’activité, bâtiment comme industrie. Il est peu probable que ce contexte évolue favorablement sur l’année 2024 et donc que les prix des aciers se redressent sensiblement.