L’amorce de détente constatée en septembre sur les tôles et les tubes s’est poursuivie en octobre et début novembre. Ce facteur a pour principale conséquence une correction baissière des prix et des délais d’approvisionnement qui se réduisent. Les ruptures nombreuses de l’été diminuent et tendent à disparaître. Les revêtus, après une baisse le mois dernier, perdurent toutefois à un plafond élevé.
Sur la filière électrique, après une légère baisse en septembre, les prix semblent stagner, voire légèrement repartir à la hausse. Cela touche les poutrelles, les laminés marchands et les produits béton. L’envolée du prix des combustibles, qui constitue une part conséquente du coût de fabrication, et qui frappe cette filière de plein fouet explique cette tendance. L’offre est amoindrie puisqu’une partie des usines tentent de cibler les heures creuses pour produire afin de limiter les surcoûts énergétiques.
L’aluminium fait toujours face à de sérieuses difficultés de disponibilité. Les prix continuent de grimper et atteignent des niveaux sans précédent. L’instabilité politique en Guinée, qui est la troisième réserve mondiale de bauxite (matériau fondamental à la production d’aluminium), cumulée à une pénurie de magnésium qui sert à l’alliage peuvent expliquer la situation.
Pour l’inox, les perspectives sont peu lisibles. Les prix augmentent en raison d’une offre en deçà d’une demande soutenue. Les délais pour recevoir la matière s’allongent davantage. Quelques fournisseurs indiquent des délais d’approvisionnement qui iraient jusqu’à septembre 2022.
2021 va se clôturer avec de nombreuses incertitudes. Nous avons déjà le regard orienté sur l’année prochaine. On scrute, à ce titre, avec vigilance l’accord entre l’Europe et les Etats-Unis sur la suspension des taxes sur l’acier et l’aluminium à compter du 1er janvier 2022. Un paramètre de plus qui pourrait avoir une incidence sur le marché, mais dans quel sens ? A suivre.