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Le groupe Clisson est “parrain de ruche”...

3 avr. 2023

Sous l’impulsion de Nicolas Birault et la Miellerie de la Sèvre, nous avons fait le choix d’adopter une ruche et ses abeilles. Une démarche conforme à nos valeurs, à nos engagements RSE et à l’envie de participer à une production locale.

Le groupe Clisson est “parrain de ruche”...

Rencontre avec Nicolas Birault et la Miellerie de la Sèvre

 

Bonjour Nicolas. Peux-tu te présenter en 2 mots et présenter la Miellerie de la Sèvre ? 

Je suis installé en tant qu’apiculteur professionnel depuis presque 10 ans à Moncoutant en bord de Sèvre. La Miellerie de la Sèvre compte aujourd’hui 300 colonies (ou 300 ruches). Mon activité c'est essentiellement la production de miel, entre 6 et 7 tonnes à l’année. Je pratique aussi l’élevage de reines par greffage et la vente d’essaim. J’ai un ruché qui est consacré à l’élevage, afin d'obtenir des reines de renouvellement pour mes propres ruches ou des reines qui seront ensuite vendues. 

C'est un métier qui m’occupe à temps plein. L'activité de production de miel et d’élevage encourent de début mars jusqu’à fin septembre. Puis l’hiver est consacré à la commercialisation en circuit court, avec la vente de miel sur les marchés, dans des magasins ou en direct au consommateur. 

 

Le Groupe Clisson a choisi d'adopter une ruche, peux-tu nous parler un peu de ce parrainage ? En quoi consiste-il ? 

Cela fait environ 2 ans que j’ai en tête de développer cette activité de parrainage. L’idée est de faire découvrir le monde des abeilles aux salariés en installant une ruche dans l’entreprise, et surtout de faire comprendre au plus grand nombre la plus-value qu’elles apportent à un écosystème... 

En transportant du pollen, les abeilles permettent aux plantes de se reproduire. La nourriture consommée par les animaux et les humains dépend donc en partie du travail des abeilles. Sans elles, il n’y aurait plus de fleurs, plus de fruits, ni légumes, ni graines...  

 

Installer une ruche participe à une démarche engagée et à une volonté de préserver la biodiversité. C’est quelque chose de très en vogue, que tu constates de plus en plus ? 

Oui, on sent bien qu’il y a une demande et un vif intérêt. L’abeille est un symbole de l’écologie. Il y a d’abord cet aspect environnemental mais aussi l’aspect managérial qui est intéressant pour une entreprise. On peut facilement faire un parallèle entre le fonctionnement d’une colonie et le fonctionnement d’une entreprise, mettre en avant la cohésion et la dynamique de groupe...C’est aussi cela qui m’a attiré et conforté dans l’idée de mettre en place ces partenariats.   

 

Aujourd’hui tu es venu installer la ruche sur notre site. Comment as-tu déterminé son emplacement ? 

On détermine l’emplacement et le nombre de ruches en fonction des fleurs qu’il y a autour. Souvent, pour la production de miel, je positionne entre 25 et 30 ruches à un même emplacement. Pour le parrainage de ruche en entreprise, c’est différent. On regarde d'une part l’aspect sécurité, on ne va pas orienter l’entrée de la ruche dans un passage piétonnier par exemple. Mais d'autre part on essaie de la mettre là où les salariés pourront quand même la voir, car l'intérêt c’est aussi l’initiation au monde des abeilles. Une abeille fait 3 kms à la ronde donc il est rare qu’elle ne trouve pas de quoi se nourrir. Ici, il y a des fleurs partout, on est à côté de la voie verte, donc il y a forcément de quoi manger pour une colonie. 

 

Quel sera ta mission ensuite ? Viendras-tu régulièrement pour l'entretien, le suivi, la récolte ? 

Mieux la ruche se porte et moins il y a de travail à y faire. Comme je commence juste avec les ruches parrainées, je vais quand même venir souvent dans les entreprises pour être sûr qu’il n’y a pas de soucis et prendre les repères nécessaires.

D’ici 8 à 10 jours, je vais revenir pour voir comment votre ruche a évolué. Nous jugerons alors s'il sera possible d'y poser une hausse afin de récolter le miel. Cela peut être envisageable assez rapidement car nous arrivons sur la période du colza, c'est la première miellée de l’année pour les abeilles, elles ont donc hâte d’aller chercher du nectar.

C’est donc ensuite dans les cadres situés dans la hausse que le miel sera récolté. On ne récolte jamais le miel fabriqué en bas dans le corps de ruche, car c’est la réserve des abeilles. 

 

Au bout de combien de jours, mois, années, pourrons-nous déguster le fruit des premières récoltes ? Combien de kilos de miel peut-on espérer obtenir ? 

Aujourd’hui, les rendements sont plus faibles qu’il y a 20 ans car l’environnement n’est plus le même.  Avant, on pouvait monter jusqu’à 6-7 hausses sur une ruche, alors qu'aujourd’hui il est rare d’arriver jusqu'à 5. Pour une ruche comme celle-ci, on peut obtenir entre 15 et 18 kg par miellée. Et il y en a trois dans la saison : la miellée de colza qui donne le miel de printemps, puis celle de châtaigner, et enfin celle de tournesol.  

 

Le mot de la fin : as-tu envie de dire un petit mot sur tes abeilles, sur le groupe Clisson, un message sur l’avenir… 

Je suis passionné par ce que je fais. C'est vrai que je trouve mon métier hyper agréable. Pour moi c'est un réel plaisir de me lever le matin pour m'occuper de mes ruches, je n’ai pas l’impression de partir travailler !

Bien sûr, je remercie le groupe Clisson qui est l'un des premier à m'avoir fait confiance en répondant favorablement au parrainage. J'espère que ce partenariat permettra de fédérer autour de nos abeilles et de faire réfléchir sur la fragilité de la biodiversité.